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Saint Sacrement


La Fête - Dieu.

L'Eglise nous propose en ce dimanche de méditer sur le Saint-Sacrement, Corps et Sang de notre Seigneur Jésus-Christ.
Longtemps cette solennité portait le nom de " Fête- Dieu".
La Fête -Dieu dans mon lointain village breton à la fin de la guerre, c'était faire une procession  de "Jésus Hostie" dans l'ostensoir porté par le recteur de la paroisse.  On  parcourait les rues alors que les enfants dont j’étais,  souvent habillés en angelots, jetaient  des fleurs des champs ou des pétales de roses vers Jésus qui passait  devant tous, croyants ou non. Cela ne posait pas de problème parce que  la culture de cette époque admettait sans grandes discussions que les racines de notre pays étaient profondément imprégnées de la foi chrétienne.
Ce n'est pas être nostalgique que de rappeler que la foi du peuple français s’exprimait ainsi il n'y a pas si longtemps et il  faut saluer les initiatives qui existent ici ou là pour continuer à faire vivre cette belle tradition.
Parler du Saint-Sacrement c’est entrer dans cette dimension de la présence réelle du Corps du Christ dans le tabernacle de l’Eglise.
Mais il est très possible d’évoquer l’Eucharistie sous bien d’autres dénominations.
Ainsi on utilise les expressions de  Saint Sacrifice ou de Sainte Messe. Rappelons que le terme “messe “ vient  de la formule d’envoi en latin “ite Missa est». Après avoir partagé le Corps et le Sang du Christ nous sommes envoyés en Mission.
La messe c’est aussi le repas du Seigneur, en effet “cette célébration explique toujours et à chaque fois la Cène unique que Jésus a célébré avec ses disciples “et que la deuxième lecture nous présentait dans le récit qu’en fait Saint Paul.
On peut encore parler de la “fraction du Pain“ qui est, à l’origine, un rite juif que Jésus a repris lors de la Cène pour exprimer qu’il se livrait pour nous tous. Nous le savons, c’est à cette fraction du pain que les disciples reconnurent Jésus ressuscité ainsi les disciples d’Emmaüs.
 On parlera aussi d’assemblée eucharistique,  la célébration du repas du Seigneur se fait ainsi en assemblée des fidèles qui rendent grâce. Ou encore de Mémorial de la Passion de la mort et de la résurrection du Seigneur.

On peut retenir aussi la Sainte Communion ou bien Jésus présent dans le Saint-Sacrement.
Ces dénominations mettent chacune un regard sur une dimension  de la présence du Corps et du Sang du Christ  à chacune des Eucharisties.
Ce Saint Sacrement est au cœur de nos églises , on peut même dire le cœur de nos églises. Les hosties consacrées qui n'ont pas été distribuées aux fidèles durant les messes sont gardées dans le ciboire placé dans le tabernacle.
La Fête-Dieu commence au XIIIe siècle car auparavant il y avait pas d'exposition du Saint-Sacrement .Seules quelques hosties étaient consacrées et étaient conservées comme sainte réserve pour les mourants et les malades. Ceci  est encore vrai dans l'Orthodoxie. Ainsi en Grèce vous pouvez entrer dans chaque lieu de culte, vous y verrez nombre d’icones le plus souvent créées sur les murs mais pas  le Saint-Sacrement dans un tabernacle.
Le tabernacle doit faire l'objet d'une attention particulière dans une église. Signalé par une petite lumière rouge il est l'endroit de l'église qu'il faut vénérer en premier.
 Souvenons-nous du Curé d’Ars qui passaient des heures auprès du Seigneur en rappelant à tous “IL EST LÀ “. Si l’on passe devant Lui faisons une  génuflexion , mais il est toujours bon et c'est souhaitable, de s'arrêter durant un temps, plus ou moins long, pour entrer en dialogue avec le Seigneur présent et vivre des temps de louange et  d’ adoration intense, comme le rappelait le Pape hier “osons perdre du temps gratuitement pour louer Dieu“. A pied du tabernacle on vient reprendre des forces pour aller dans le monde porter l'amour et la parole de Dieu. “Donnez-leur vous-même à manger “dit Jésus à ces apôtres dans l’Evangile, c’est notre rôle aussi.
Nous avons la grâce dans notre Basilique d’avoir le Saint-Sacrement  exposé toute la journée. Profitons-en. Un instant, une heure, selon notre activité mais nous avons la grâce de  pouvoir rencontrer le Christ. Cependant, que le Christ soit exposé ou qu'il soit enfermé dans le tabernacle, notre adoration est la même, nous nous tenons devant notre Sauveur, nous nous tournons vers notre Sauveur. C’est également  un temps de silence, ce qui est si rare dans notre vie de citadins.
Pourtant, le rôle de l’adoration n'est pas d'abord d'acquérir des connaissances mais de découvrir par la voie du cœur  tout ce que le Seigneur par la puissance de son Esprit veut nous révéler.
Par ailleurs, on ne peut entrer dans ces réflexions  que si nous admettons qu’il y a dans la vie spirituelle une part de mystère qu’il nous faut accepter dans la foi, même si notre préoccupation naturelle est de comprendre le plus possible, ce qui est louable.
Durant les premières années de l’Eglise, la Vierge Marie a dû participer aux Eucharisties Ainsi Celui à qui elle avait donné sa chair humaine venait surement la nourrir de son Corps eucharistié.Ainsi Marie se fait proche de nous.Qu ‘elle nous aide à être toujours plus dans la louange et l’adoration  de son Fils.

(Sources diverses)

Georges Renoux, Diacre Permanent
Basilique du Sacré Cœur de Marseille
Le 2 juin 2013



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