Année C
Sommaire année C
retour vers l'accueil3° dimanche de l'Avent
Sophonie 3, 14-18a
Is 12, 2-3, 4bdce, 5-6
Ph 4, 4-7
Lc 3, 10-18
So 3, 14-18a ; Is 12, 2-3, 4bcde, 5-6, Ph 4, 4-7 ; Lc 3, 10-18
Cette année, pendant ce temps de l’Avent, un temps pour nous préparer
le cœur pour accueillir la venue de Dieu, en la personne de Jésus, ce
bébé né de Marie protégé par Joseph, cette année, nous sommes invités à
redécouvrir le bonheur de marcher ensemble. Marcher ensemble à la
lumière que vous nous apportez, à chaque célébration, vous les enfants…
avec cette lanterne.
Une lumière qui a pointé à l’horizon, lumière de justice et de paix et
cette semaine, lumière de la joie et du partage. La semaine prochaine
lumière de la foi pour enfin vivre ensemble la lumière de l’Espérance,
l’Espérance en ce monde d’amour et de paix offert à toute l’humanité
par la venue de Jésus, un soir d’hiver, à Bethléem.
Mais nous n’y sommes pas encore ! Aujourd’hui, nous retrouvons Jean Le
Baptiste qui conseille, disciples et curieux, en répondant à tous ceux
qui viennent le rencontrer. À leur question… question toujours aussi
actuelle, « que devons-nous faire ? » il donne deux réponses.
La première : vivez la charité fraternelle. « Que celui qui a 2
manteaux en donne un à celui qui n’en a pas. », « N’exigez rien de plus
que ce qui est convenu. », « Vivez entre vous dans la paix et sans
violence ». Des actes qui semble faciles à vivre mais peuvent-être
exigeants. Donner son deuxième manteau, ce n’est pas donner celui qui
est usé, que je dois jeter… Non, il s’agit de donner le manteau que je
pourrais encore enfiler, qui me plaît encore, que j’aurais pu mettre ce
matin, à la place de celui que je porte… donner pour Jean-Baptiste, ce
n’est pas se défaire de ce que l’on ne veut plus mais prendre sur son
essentiel. Non pas pour faire une bonne action, mais pour que l’autre
personne vive plus heureuse, au chaud, soulagé, reconnue comme une
personne digne et aimée fraternellement. Jean-Baptiste nous parle de
manteau mais ce sont toutes les dimensions humaines qui sont concernées
: nourriture, transports, abri, jouet sans oublier de donner de son
temps, de sa présence réelle en se laissant interpeller, toucher par
l’autre dans sa fragilité. Partager ce qui est nécessaire à la vie tout
en respectant mes limites sans aller au-delà de mes propres capacités.
Où trouver la joie ? Avant qu’elle ne se manifeste au grand jour, elle
est déjà intérieure. Savoir que ma sœur, mon frère, aura chaud ce soir,
n’aura pas faim, aura trouvé un abri et sera considéré digne et aimé
fraternellement… remplit le cœur d’une joie profonde qui réchauffe et
rend léger.
La seconde : je ne suis pas celui que vous attendez, l’Envoyé de Dieu,
le Messie, le Christ, celui qui vient accomplir la promesse de Dieu
avec les hommes et les femmes de cette terre. De nombreuses personnes
pauvres ou riches viennent à lui. Jean réveille les foules, guide,
enseigne. baptise dans l’eau pour les laver de leurs péchés. Suivi par
ses disciples, il a l’humilité d’avouer l’insignifiance de sa personne
dans sa simple humanité face à l’Envoyé, celui qui vient, qui a le
pouvoir que Dieu lui a donné par l’Esprit-Saint qui l’emplit
totalement. Le baptême de celui qui vient de Dieu, est une plongée
totale dans la vie, l’Esprit et l’amour de Dieu lui-même. Un acte qui
fait de chaque baptisé une sœur, un frère, nous reconnaissant enfants
d’un même Père.
Où sont partage et joie ? Le partage c’est celui de la Vie. Partager en
recevant celle de celui qui nous donne sa propre vie, sa vie divine,
partager notre Espérance d’être ensemble avec lui et avec Jésus pour
vivre notre vie d’enfant. Avant de repartir vers son père, Jésus va
partager sa vie par le signe du pain et du vin qu’il va consacrer et
offrir à ses apôtres. Ce geste, renouvelé en son nom, après sa mort et
sa résurrection, nous redit qu’il revient à chacune de nos eucharisties
partager sa vie, partager son Esprit pour que nous marchons ensemble
vers le bonheur.
La joie ?... Je ne peux témoigner que de la mienne. La joie de suivre
Jésus ce frère aîné, guidé par son Esprit, aimé de Dieu mon père, qui
pardonne mes péchés …tout me remplit de joie. Son amour se révèle en
chaque action charitable, reçue ou donnée, Il se révèle dans le regard
ou le geste de celui qui me rend ma dignité, me considérant son égal.
Et l’amour fraternel vécu dans des rencontres vraies augmente encore en
moi cette joie.
La joie c’est découvrir le bonheur de marcher ensemble à la suite de
Jésus, aidé, guidé par Lui, en se sachant aimé de Dieu notre Père et
rendu capable d’aimer frères et sœurs grâce à la vie partagée du Christ
qui nous unit à lui et aux autres.
Patrick DOUEZ, diacre permanent
12 décembre 2021
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