Année C
Sommaire année C
retour vers l'accueil1er dimanche de l'Avent
Jr 33, 14-16 / 1Th 3, 12-4, 2
Tout d’abord je voudrais vous souhaiter une bonne année ! Une bonne année liturgique !
Le 1er janvier nous souhaitons une bonne année, une bonne santé à ceux qui nous entourent.
Et le premier jour de la nouvelle année liturgique que voudrions nous nous souhaiter ?
C’est le début de l’année et en même temps le début d’une attente
car l’Eglise nous propose de commencer par ce chemin vers Noël qu’est
le temps de l’Avent :
Nous commençons l’année pourtant nous attendons la fête qui sera dans 24 jours !
Mais on nous invite aussi à vivre une année de la Foi, le cinquantième
anniversaire de Vatican II et nous ouvrons ensemble un nouveau chapitre
paroissial avec le projet pastoral…
Alors comment mettre tout cela en ordre pour garder une direction qui
nous indique avec justesse la route à prendre jusqu’à la venue du
Seigneur : à la crèche, et aussi pour chacun jusqu’à la rencontre de
Dieu qui reviendra : Il nous l’a promis.
. Vous l’avez surement remarqué, les textes des derniers dimanches et
encore aujourd’hui, parlent de fin du monde, de grands signes dans le
ciel, de cieux nouveaux tout cela dans un langage apocalyptique très
imagé et presque inquiétant si on l’entend dans son sens littéral.
Mais dans l’Apocalypse on lit aussi : « Voici que je fais toutes choses
nouvelles » (Ap 21,5) . Alors Jésus nous dit : « Restez éveillés et
priez en tout temps ». Autour de nous rien ne va plus : la crise pousse
certains riches à s’enrichir et les pauvres s’appauvrissent, la nature
de notre terre est pillée en de nombreux pays et le moral de tous ne va
pas bien.
Jésus nous redit : « Restez éveillés et priez en tout temps ».
Mais éveillé qu’est ce que cela veut dire : C’est l’extrait de la
lettre aux Thessaloniciens qui nous donne une clé : « Frères que le
Seigneur vous donne entre vous et à l'égard de tous les hommes un amour
de plus en plus intense et débordant. Et qu'ainsi il vous établisse
fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu»
« Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples c’est
l’amour que vous aurez les uns pour les autres ». (Jn 13, 34)
Mais aimez tout le monde ce n’est pas toujours facile et spontanée,
cela ne va pas forcément de soi: ceux qui vont au contact des plus
pauvres y trouvent de la joie et découvrent des richesses insoupçonnées
mais il faut quand même faire un effort pour décider d’y retourner, en
maraude avec l’écoute de la rue, servir le café à Brin de causette, ou
les bénévoles du Nid qui rencontrent les prostituées la nuit. Mais tous
vous diront :ça vaut le coup !
. Mais avant d’aller loin, on peut commencer tout près :
A chaque célébration eucharistique, à chaque fois que nous célébrons en
communauté, Le Christ se rend présent à chacun(e) comme celui qui
nous aime, comme celui qui lave les pieds de ses disciples et leur
demande de faire de même.
Notre présence ici ce matin (ce soir) nous permet de faire le
lien entre notre vie quotidienne et la liturgie, nous invitant à entrer
en relation les uns avec les autres. Revisitons quelques-uns des
moments de nos célébrations :
Dans l’eucharistie, avant même que commence la célébration, nous nous accueillons les uns et les autres.
Dans le « Je confesse à Dieu » tout à l’heure, nous avons supplié nos frères de prier pour nous, pécheurs.
Et la prière universelle porte devant Dieu les intentions de tous nos frères en humanité.
Enfin, à la fin de la célébration, nous sommes envoyés servir nos frères.
Mais nous pouvons avoir peur de nous laisser entrainer dans ce grand
mouvement d’amour car on voit où cela commence mais jamais où cela nous
mènera.
Tous les prophètes ont redit ce message (tout à l’heure nous avons
entendu Jérémie : « Voici venir des jours où j'accomplirai la promesse
de bonheur que j'ai adressée à la maison d'Israël »
Des derniers prophètes Jean Paul II est celui qui a redit avec force « n’ayez pas peur ! ».
Rappelons-nous les paroles de l’Ange à Marie : « Sois sans crainte,
Marie, » elle qui allait voir sa vie bouleversée par ce Oui donné dans
la confiance. L’ange encore qui s’adresse à Saint Joseph : « « Joseph,
fils de David, ne crains pas » mais nous pouvons déjà penser aux
bergers qui voient cette grande lumière à la crèche : « Ne craignez
pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, »
Ne craignons pas de nous accueillir avec nos différences, ne craignons
pas de dire oui aux appels de l’Eglise pour nous engager à servir les
plus petits car la seule certitude que nous pouvons avoir c’est que
l’amour seul pourra nous combler.
Jésus en s’incarnant n’a pas demandé à ses disciples de fonder une
Eglise où l’on est bien entre soi à l’abri des difficultés qui les
entouraient mais il leur a dit d’aller dans le monde car comme
l’explique le concile Vatican II dans la constitution Gaudium et Spes :
« Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes
de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont
aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des
disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve
écho dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s’édifie avec des
hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l’Esprit Saint dans
leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d’un message de salut
qu’il faut proposer à tous.
Alors ne craignons pas. Dieu nous a aimé le premier et nous aime
chacun aujourd’hui tel que nous sommes : il est heureux de nos
richesses et du oui que nous pouvons lui dire si petit soit il. Ne
craignons car au bout de ce chemin d’Avent nous n’allons pas trouver un
Dieu qui régirait nos vies comme un tyran : nous trouverons un
enfant nouveau né qui nous dit : « ne crains pas »
Chant : Ne crains pas, je suis ton Dieu
C'est moi qui t'ai choisi, appelé par ton Nom.
Tu as du prix à mes yeux et je t'aime,
Ne crains pas, car je suis avec toi. (Frère Jean Baptiste du Jonchay - Paroles: d'après Isaïe 43 ( groupe Abba)
Philippe ARRIVÉ
Vertou
Sommaire année C
retour vers l'accueil