Chers frères et sœurs,
Ce
26 janvier, l’Eglise Universelle, célèbre la sixième édition,
du dimanche de
la
Parole de Dieu, instituée par le Pape François en 2019.
C’est
aussi le dimanche qui termine la semaine de prière pour l’unité
des
Chrétiens.
A cette occasion, le pape François écrit « célébrer le dimanche de la parole de Dieu exprime une valeur œcuménique, parce que l’écriture Sainte, indique à ceux qui se mettent à l’écoute, le chemin à suivre pour parvenir à une unité authentique et solide »
En raison de cette actualité, je vais m’arrêter un peu plus longuement, sur la seconde lecture, le texte de St Paul aux Corinthiens.
Car en ce dimanche de prières pour l’Unité des Chrétiens, il m’a semblé que ce texte trouvait toute sa résonnance.
Déjà à l’époque de Paul, le problème des divisions entre chrétiens se posait dans les premières communautés. Certaines communautés disaient « Nous, nous appartenons à Paul, d’autres : « Nous nous suivons Apollos, d’autres : « Nous, nous appartenons à Pierre et d’autres encore « nous, nous appartenons au Christ.
Paul leur répondait alors : « Le Christ est-il divisé ? »
C’est
pourquoi Paul se décide à écrire aux chrétiens qui étaient à
Corinthe.
Et
plutôt que
de faire un long discours sur l’unité dans ses communautés. Paul
propose
une comparaison facile à comprendre celle du corps.
Comparaison, qu’il a puisé dans le capital culturel de son temps car il utilise une fable que tout le monde à l’époque connaissait, et il l’adapte à l’objectif qu’il cherche. Cette fable qui circulait à l’époque du Christ on l’appelait : « la fable des membres et de l’estomac ». Comme toutes les fables, elle commence par « Il était une fois ».
« Il était une fois donc, un homme comme tous les autres, sauf que chez lui, tous les membres parlaient et discutaient entre eux. Et ils n’avaient pas tous bon
caractère bien évidemment. Certains membres ayant l’impression d’être moins bien considérés ou un peu exploités.
Un jour au cours d’une discussion, les pieds et les mains se sont révoltés contre l’estomac, parce que lui l’estomac, il se contente de manger et de boire ce que les autres membres lui fournissent. Tout le plaisir est pour lui. Ce n’est pas lui qui se fatigue à travailler, à faire le jardin, à faire les courses, à couper la viande et ainsi de suite.... Alors, ils ont tout simplement décidé de se mettre en grève. Désormais plus personne ne bouge... L’estomac verra bien ce qui lui arrive. Et s’il meurt de faim rira bien qui rira le dernier.
Les grévistes ont oublié une seule chose : si l’estomac meurt, il ne sera pas le seul. Comme le précise l’apôtre Paul, il y a plusieurs membres mais un seul corps ; si un seul membre souffre c’est tout le corps qui souffre.
La lecture de Paul la semaine dernière sonnait comme un plaidoyer pour la diversité, (diversité des dons, des fonctions, des activités dans l’Eglise).
Il y a en chacun de nous, qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait ; des dons reçus, quelque chose de grand, de positif.
Certains parmi nous sont des penseurs, d’autres des bricoleurs, d’autres des organisateurs. Il y a ceux qui ont du nez, comme l’on dit. Il y a ceux qui voient clair. Il y a ceux qui ont le don de la Parole, ceux qui sont meilleurs à l’écrit, et on pourrait poursuivre la liste. Une seule chose compte, notre participation à ce corps unique, l’Eglise, corps du Christ.
Aujourd’hui Paul développe le deuxième volet « à travers nos diversités, faisons notre unité ».
Oui, nos diversités sont notre chance, à condition d’en faire les instruments de l’unité. Paul insiste sur le respect dû à tous, simplement parce que la plus haute dignité, la seule qui compte, c’est d’être un membre du corps du Christ.
En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, élargissons notre regard au-delà de notre communauté. Comment ne pas se réjouir des efforts de dialogue qui existent entre les différentes religions.
Repensons au désir le plus important du Christ au soir du Jeudi Saint : « Que tous soient Un, comme toi Père, tu es en moi, et moi en Toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé «
Pour cela il nous faut mettre en pratique, au sein de nos communautés et au sein de nos différentes églises chrétiennes ce beau message que nous venons d’entendre dans la lettre de St Paul.
« Dieu a voulu qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci des uns des autres ».
Chers frères et sœurs, répondons à l’appel de St Paul, en devenant des artisans d’unité. Prions pour que l’Esprit Saint, nous aide à surmonter nos divisions, à vivre l’amour fraternel, et à témoigner ensemble de la joie de l’Evangile.
Amen.
Jean-Claude LE MAUFF,
diacre permanent
Paroisse
Saints-Riowen-et-Méréal-sur-Vilaine
26
janvier 2025