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Sommaire Avent - année B2° dimanche de l'Avent
Is 40, 1-5.9-11 / Ps 84 / 1P 3, 8-14
Chers frères et sœurs,
Jésus est « Le Christ », « Le Fils de Dieu ». C’est
avec ces titres que Marc introduit son écrit, livrant d’avance, en peu
de mots, la densité de son message sur Jésus. Il s’agira pour les
destinataires de cet Evangile, de lire, de comprendre et surtout de
croire que Jésus est « O Xριστοs» ( Le Christ, l’Oint de Dieu),
et « O Υιοσ» (Le Fils de Dieu). L’Ecrivain Marc, en
fidèle disciple de Jésus, formule déjà la foi pascale « au commencement
» de son livre. Ce fait n’est point étonnant. Car les Evangiles ont été
rédigés bien après l’événement de la Résurrection, et Marc
précisément, le premier des Evangiles, écrit vers 70 ap. J.C.
L’Ecrivain présente, en Jésus et en Lui seul, Celui en qui le Règne de
Dieu advient parmi les hommes, Celui en qui Dieu se révèle aux hommes,
Celui par qui est sauvé tout homme, moyennant la foi et la conversion.
Que diraient alors, les disciples de Jean Baptiste, puisque Marc
présente son seul maître Jésus comme le centre de l’histoire du salut ;
tandis que le Baptiste, au rang des Prophètes, n’est pas de moindre
importance ?
Jean, en effet, est si grand que Jésus Lui-même
témoigne pour lui, comme au « plus grand des enfants des hommes» (cf.
Mt 10, 14). Jean n’est donc pas un personnage quelconque. Le passage de
Marc que nous venons de lire en est une preuve éloquente : l’austérité
particulière de sa vêture et aussi bien que l’extrême pauvreté de sa
nourriture le présente sous les traits ascétiques un Prophète Elie (cf.
2R, 1, 8 ; Za 13, 4). Sa prédication attire du monde : une foule
écrasante venant de toute la Judée, et tous les habitants de Jérusalem
! Tous viennent donc se faire baptiser, manifestant leur conversion par
la confession publique de leurs péchés. La présence de ce fameux
prédicateur et baptiste semble alors transformer le désert en une
ville. N’est-ce pas un signe palpable que par Jean s’accomplit la
prophétie d’Isaïe annonçant que tout ravin sera comblé et toute colline
abaissée ? A ses auditeurs et disciples, Jean le Baptiste, prend sur
lui le soin d’annoncer la venue d’un plus grand que lui. Il n’est donc
pas celui que l’on attend, mais plutôt celui qui prépare à
l’accueillir. Jean baptise en plongeant dans l’eau vive (symbole de
l’Esprit qui purifie). Jésus, quant à Lui, nous donne effectivement
l’Esprit Saint par le baptême chrétien qui nous plonge dans le mystère
de sa Mort et de sa Résurrection.
L’on comprend alors que
devant Jésus, Jean cède la place. Devant Jésus, Jean quitte la cène. En
un mot, face à Jésus, Jean s’efface ; laissant ainsi paraître Celui qui
est, par Lui-même et Lui seul, le chemin véritable vers Dieu. Jean
n’est pas le but de la marche, mais celui qui fait marcher le but.
Marc, par l’effacement de Jean, présente Jésus comme le seul sauveur.
Son Evangile, qui est non pas une biographie mais un essentiel sur
Jésus, révèle ce dernier comme Christ et Seigneur, et présente la
rencontre personnelle de Jésus comme source de vie éternelle. Quant à
nous, disciples de Jésus Christ, Fils de Dieu, le baptême nous fait
entrer dans la grande ampleur de l’éternité de Dieu, faisant de nous
des fils adoptifs de Dieu dans le Fils Unique. En ce temps de l’Avent,
demandons à Dieu de raviver en nous la force du baptême que nous avons
reçu, afin qu’à travers notre vie sur la terre, qui est une permanente
préparation à la grande rencontre de Jésus qui revient, s’annonce, par
des actes concrets émanant de nous, la venue du ciel nouveau et de la
terre nouvelle, où résidera la justice et la paix.
Père Tanguy SOGLO
Paroisse Saint Michel de Comè, le 7 décembre 2014
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